lundi 22 février 2010

Beetlejuice

Titre original : Beetle Juice
 
Réalisé par Tim Burton
Avec Michael Keaton (Beetlejuice), Alec Baldwin (Adam), Geena Davis (Barbara)
Long-métrage américain - 
Genre Fantastique, Comédie
Durée : 1h32min
Date de sortie cinéma : 14 décembre 1988 (pour la France)







Un site très interessant sur Tim Burton et ses films, c'est ICI

J'ai revu ce film récemment et j'ai pris autant de plaisir qu'il y a ...20 ans ! Tim Burton mène la danse de façon joyeusement morbide et avec une poésie qui lui est toute particulière. Justement, en parlant de danse, une scène culte est celle du repas où Barbara et Adam font bouger les convives au rythme de "Banana Boat Song (day-o)" de Harry Belafonte. Un moment délicieux !
Et attention, si l'envie vous prend de crier :" Beetljuice, Beetlejuice, Beetlej..."chut ! vous allez réveiller le "bio-exorciste".





jeudi 11 février 2010

L'Olympe des Infortunes



de Yasmina Khadra

Julliard

2010

230 pages








Le site officiel de Yasmina Khadra est ICI
Le mot de l'éditeur est LA

Mon avis :

L'Olympe des Infortunes, terrain vague de nulle part et de partout, est le refuge, la patrie de ces laissés pour compte qui sont : Ach le Borgne dit "Le Musicien" , Junior le Simplet, Mama la Fantomatique, Pacha et son amant Pipo, Bliss le Secret, Haroun le Sourd, Einstein le Savant fou et tous les autres Horr. Qu'est ce qu'un Horr ? "Un clodo qui se respecte..qui marche la tête haute...un Homme Libre". Rien à voir avec un SDF de la ville ! 

Une fable philosophique où l'auteur nous parle d'humanité, d'amitié, de solidarité mais aussi de déchéance, de  culpabilité, d'alcool et de ses mirages, de cruauté, de solitude. Khadra veut nous faire réfléchir sur notre société décadente et la "leçon" qu'il en tire, est bien dure.

Après une première partie du livre avec sa galerie de portaits, l'arrivée de Ben Adam, "l'homme éternel" qui a connu "tous les âges, tous les royaumes..." (chacun y verra son prophète) redonne un second souffle au roman. On aurait envie qu'au moins un de ces "paumés", "accidentés de la vie" (car ils ne sont quand même pas arrivés là par hasard ; il y a eu un avant dans leur vie) puisse s'en sortir, recommencer, bénéficier d'une seconde (voire plus) chance...mais non ! Celui qui aura eu le courage de partir, de rêver d'une autre vie,  reviendra encore plus "blessé" qu'avant ; il aura seulement appris "qu'un homme est capable d'aller au-delà de la mort et de revenir".
"...un pays pire que l'enfer, pire que la folie, et Junior ne songera jamais plus à refaire sa vie" termine le roman !


Heureusement, Khadra écrit aussi des phrases comme :
"On passera nos mains par dessus la nuque et on matera la mer jusqu'à prendre la crête blanche d'une vague pour une baleine en train de se marrer"
"Ici c'est notre Olympe et t'es ma part d'éternité. A nous deux, nous sommes le monde"
"Un bon Dieu, c'est comme un préposé aux postes. Si on le charge tout le temps, il finit par péter un câble."  

dimanche 7 février 2010

Les z'amours z'agricoles

Duo fantaisiste
autour de 14 chansons de Ricet Barrier
interprétées a capella
Lucie Flèche : Anne Lehmann
Jules Bonvoisin : Jean-Christophe Goedgebuer







Nouvelle orientation pour mon blog ; il y aura aussi dans mes étagères des coups de coeurs pour des spectacles, des films, des expos et plus si affinités :o)

Hier soir au théâtre du Grand Rond (un lieu où maintenant je vais les yeux fermés, car je sais que je serai toujours agréablement surprise) nous avons assisté à un duo original (Lucie et Jules) qui ont revisité avec talent, les chansons de Ricet Barrier (vous savez, la voix de Saturnin !). Pauvre Ricet, moi je croyais qu'il avait disparu de la scène pour ne pas dire disparu tout court (excusez moi Monsieur Barrier). Eh bien non il est bien et bien et ce spectacle rend hommage à sa poésie, à son humour, à son talent tout simplement.
Les deux comédiens sont irrésistibles ! finement drôles et de belles voix ; à tour de rôle, l'un chante pendant que l'autre fait l'orchestre (car bien sûr, pas de radio dans la brouette) ; des chansons d'amour (une belle complicité entre eux) ; des histoires sur les grillons pour Lucie et les abeilles pour Jules. Bref un spectacle plein d'imagination ! Pour plus d'informations sur la Compagnie Fabulax, c'est ici

Un mot aussi sur Flavia qui nous a régalé de ses chansons  pendant l'apéro (l'assiette de charcuterie -nouveauté du théâtre- et le verre de vin blanc ne nous ont pas laissé indifférents non plus) ; chansons humoristiques, graves parfois ; une belle voix aussi (et pourtant pas au mieux de sa forme ; elle s'est dopée au sirop Stodal à même le goulot). 
Ma chanson préférée "Prolixe Appétence".
Conquis, nous sommes repartis avec son CD dédicacé.

samedi 6 février 2010

La double vie d'Anna Song


de Minh Tran Huy

Actes Sud

2009

192 pages




Le point de vue de l'éditeur ici


Mon avis :

Dans le cadre de la sélection du prix Culture et Bibliothèque Pour Tous, j'ai eu l'occasion de lire ce livre qui fait partie de la sélection (je vous parlerai de ce prix plus en détail dans un prochain article).
C'est l'histoire d'une double imposture, amoureuse et artistique. C'est l'histoire d'Anna Song, "la plus grande pianiste vivante dont personne n'a jamais entendu parler". Un roman à double voix, celle des articles de presse et celle du mari, Paul Desroches (pseudonyme de Paul Eluard dans "Le temps déborde" publié après la mort de sa femme Nusch). Un roman sur le Vietnam, passé, imaginaire et touristique...Un roman sur la musique, sur la mort, le souvenir, sur l'amour,...jusqu'où peut on aller par amour ? Un jeu de miroirs permanents !
Un roman prenant qui mêle intrigue policière et sentiments personnels jusqu'au dénouement final, inattendu...le lecteur aurait-il été berné lui aussi ! 
J'ai eu le plaisir de rencontrer cet auteur dans le cadre du festival Asia à Toulouse, à la librairie Ombres blanches. Minh Tran Huy est une jeune personne, très attachante, et délicieusement bavarde qui a levé le voile sur l'écriture de son livre : ses inspirations (Ravel d'Echenoz entre autre), ses motivations d'écriture (le Vietnam principalement) ; elle écrit ses livres comme elle composerait une musique (créer des ponts entre les différentes histoires, des parallélismes...) ; j'aurais dû prendre des notes :o) 
Mais allez voir ici

" Elle s'était dit qu'il valait mieux me blesser que me décevoir"

" Un mensonge qui vous apporte la paix, ne vaut-il pas mieux qu'une vérité qui vous détruit ?"

jeudi 4 février 2010

Lire aux cabinets

de Henry Miller

Précédé de Ils étaient vivants et ils m'ont parlé

Traduit de l'américain 
Jean Rosenthal
Collection Folio chez Gallimard
1957
102 pages







Mon avis : 
Je crois que je n'aurais jamais lu cet écrivain, si ce petit livre au titre humoristique et un peu provocateur n'était pas tombé entre mes mains. Des deux nouvelles ou essais, j'ai préféré le premier où Henri Miller nous parle des livres...des auteurs qu'il a lu, qu'il aimerait lire...

"Qu'est ce qui rend un livre vivant ? ...Un livre vit grâce à la recommendation passsionnée qu'en fait un lecteur à un autre." 

"Ils(les livres) se rangent dans 3 catégories : la première comprend tous ces livres qu'on a vraiment l'intention de lire un jour mais qu'on ne lira sans doute jamais ; dans la seconde, se trouvent ceux qu'on devrait, estime t-on, avoir lus et dont on lira sans doute quelques uns avant de mourir ; la troisième compte les livres dont on entend parler, à propos desquels on a lu quelque chose, mais qu'on est à peu près certain de ne jamais lire, parce que rien, apparemment, ne pourra jamais abattre le mur de préjugés dréssé autour d'eux."

"N'avez vous jamais remarqué, après bien des expériences décevantes, que quand on recommande un livre à un ami, moins on en dit, mieux cela vaut."

Je vais suivre le conseil de cette dernière citation et terminer mon article, en espérant avoir titiller votre curiosité !